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STUDENT PROJECTS

Louise Moulin

1ère année de maitrise en Psychoéducation à l'Université de Montréal

Exploration des pratiques d’empowerment dans la relation d’accompagnement auprès des femmes avec un parcours de prostitution.


L’empowerment est considéré selon la Charte d'Ottawa comme central à la prévention et à l'intervention psychosociale et en santé. Toutefois, ce concept est rarement défini et certains auteurs révèlent des paradoxes dans sa mise en pratique. De plus, l'articulation de ce concept est possiblement encore plus complexe auprès d'individus marginalisés pour qui les contextes de vie et les structures d'intervention viennent freiner leur capacité d'autodétermination, comme c'est le cas des femmes avec un parcours de prostitution. L'aspect multidimensionnel des enjeux de sortie ou amélioration des conditions de vie ainsi que le vécu d'abus et d'oppression de ces femmes soulève des défis importants dans l'établissement d'un lien de confiance et des objectifs d'intervention.

Cette recherche de type qualitative et phénoménologique permettra de mettre l’accent sur le vécu et la compréhension de ce vécu à partir des significations que les acteurs leur donnent et ainsi de documenter en profondeur et de façon exploratoire l'expérience d'un petit nombre de personnes.

La recherche se basera sur 6 entrevues  semi-structurées réalisées auprès d’intervenantes terrain qui accompagnent les femmes dans une perspective d'empowerment. Les entrevues seront retranscrites et analysées de façon inductive.

Plusieurs efforts et ressources sont mis en place pour accompagner les femmes avec un parcours de prostitution, mais peu d’études se sont intéressées à l’expérience des intervenants dans la mise en place de ces pratiques. En ayant une meilleure connaissance de la façon dont l’empowerment s’articule en intervention psychosociale, les organismes et les intervenants pourraient être mieux outillés sur les moyens et conditions nécessaires à l’établissement de telles pratiques.

Ève-Marie Valiquette

Dernière année de maitrise en Psychoéducation à l'Université de Montréal

Exploration des facteurs influençant le développement communautaire de stratégies de prévention du suicide en contexte nordique

Les Inuits font face à un des taux de suicide les plus élevés au monde. De nombreux programmes et initiatives sont développés afin de faire face à cette situation. Plusieurs auteurs et experts en prévention du suicide recommandent une approche collaborative avec les communautés autochtones qui favorisent l’empowerment, l’auto-détermination et l’auto-contrôle de celles-ci (Kral et al. 2009). Par conséquent, les stratégies de prévention du suicide qui naissent au sein des communautés et qui prennent en compte les besoins, les ressources et la vision de ses membres sont priorisées, autant pour les effets souhaités concernant le problème adressé que pour le sentiment d’auto-efficacité de la communauté. En outre, le contrôle externe sur les communautés Inuits et la diminution de leur propre dominance sur leur vie et leur communauté sont vus comme des facteurs importants dans la compréhension des causes du suicide chez les Inuits.  

 

L’objectif de ce projet de recherche est d'explorer les facteurs influençant le développement communautaire dans les communautés Inuits et de relever les mécanismes par lesquels ces facteurs agissent, selon la perspective d’agents de mobilisation ou d’agents d’implantation de programme travaillant auprès de communautés Inuits. Cette exploration qualitative se fera à travers des entrevues semi-structurées. 

 

Nous espérons que les résultats obtenus auront une utilité concrète pour les intervenants et intervenantes du Nord et pourront aiguiller la recherche et l’intervention en ce qui concerne leurs actions concernant la prévention du suicide chez les Inuits.
 

Dominique Gagnon

Finissante à la maitrise en Psychoéducation à l'Université de Montréal

Altérisation

Les peuples autochtones ne bénéficieraient que partiellement du système de soins de santé canadien, et ce, en partie en raison de la discrimination présente dans les soins parfois teintés par des expériences de racisme ou d’altérisation.

L’altérisation, qui se définit comme le processus utilisé pour noter et nommer ceux qui sont considérés comme étant différents de soi, influencerait la nature des interactions entre individus. Fraser et al. (2017) ont documenté la présence de tensions interpersonnelles et culturelles entre les patients et les prestataires de soins de santé au Nunavik. Ces tensions nuiraient à la collaboration, aux soins offerts et aussi à l’offre de services dans une région où les besoins en santé sont criants. Toutefois, la différenciation de l’autre peut aussi être nécessaire à la réussite d’un processus de collaboration. Une analyse qualitative thématique de 12 entrevues réalisées auprès de travailleurs et de bénéficiaires inuit et non-inuit du Nunavik a été effectuée. Cette analyse consiste en une analyse secondaire des données de l’étude de Fraser et al. (2016) qui comportait 56 entrevues. Des discours d’altérisation professionnelle, individuelle, envers les systèmes et ethnique ont été relevés dans les discours des participants. Il semblerait que ces discours soient utilisés par les participants pour s’identifier à un groupe social et ainsi maintenir une identité positive.

Certains éléments contextuels du Nunavik influenceraient l’émergence ainsi que le maintien de ces identités et groupes sociaux. En réfléchissant sur leurs identités, les acteurs du système de soins du Nunavik pourraient améliorer leurs relations avec leurs pairs, la collaboration et par conséquent la santé et le bien-être des personnes inuit du Nunavik.

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